Réal. : Antoine Viviani (France – 2015 – 85’) Projection en présence du réalisateur et suivie d’une table-ronde avec les écrivains Alain Damasio et Nancy Huston
“Ce film est un essai documentaire qui questionne le monde de mémoire auquel nous contribuons tous en numérisant un peu plus chaque jour nos vies et notre environnement. C’est un conte philosophique qui explore les limbes d’Internet comme s’il s’agissait de notre au-delà. La voix d’un esprit mystérieux (interprété par Nancy Huston) se réveille dans le dédale des centres de données du réseau mondial. Comme s’il ne restait plus sur Terre que cette immense machine, toujours en activité. En plongeant dans sa mémoire, elle observe, fascinée, l’étrange vie qui y réside, peuplée de personnages fantomatiques (pères fondateurs d’Internet, dirigeants de Google, archivistes numériques, etc). Envoutée par les promesses de ce monde, elle s’abandonne lentement à lui. Devenue pur esprit, elle erre dans cet au-delà en essayant de ressentir à nouveau ce qu’est la nostalgie. Que sommes-nous tous un train de construire avec ce monde de mémoire numérique ? S’agit-il d’une nouvelle cathédrale, fondement d’une nouvelle civilisation, ou bien du plus grand cimetière de notre histoire ?”
Le mercredi 30 mars 2016 à 19h30 La Gaîté lyrique – Auditorium 3 bis rue Papin 75003 Paris Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif
A l’occasion de l’exposition « Images à charge, la construction de la preuve par l’image » (du 4 juin au 30 août, dans le cadre des 5 ans du BAL), les trois séances, constituées pour la plupart de films d’artistes ou expérimentaux, proposent d’appréhender la puissance de persuasion des images. Images enregistrées par des caméras de surveillance ou par des drones, images prises sur le vif ou found footage, ce sont les modalités visuelles du contrôle sur le citoyen qui sont convoquées. Avec la nécessité, pour reprendre l’impératif de Michel Foucault, de déconstruire les structures fondatrices de nos sociétés pour mieux les sonder.
Une programmation de Benoît Hické
La charge de l’image
De sources documentaires, les situations ici filmées dévoilent des lieux inaccessibles, des scènes mystérieuses. “Body Trail” se situe entre la scène de crime et la performance filmée. Les corps gisent, troublantes sculptures de chair. “Mansfield 1962″ a été réalisé à partir d’images « found footage » prises pendant l’été 1962 par la police dans des toilettes publiques d’une petite ville de l’Ohio. A travers un miroir sans teint, il s’agissait de collecter des images à charge contre des pratiques sexuelles illicites. Le corps est aussi au centre de “The Unmanned – 2045 – The Death of Ray Kurzweil”. Le théoricien du transhumanisme et sa descendance supposée sont filmés dans une forêt au moyen de drones permettant d’envisager une autre forme de limite biologique. Dans “BIT Plane”, un avion télécommandé, équipé d’une caméra vidéo, survole illégalement la Silicon Valley, en un pied-de-nez précurseur et transgressif. Le faucon, dans “On Air”, se voit investi d’une mission d’espionnage au Moyen Orient. Un écho réflexif sur les outils modernes et archaïques de contrôle.
“Body Trail”, de Michael Palm et Willi Dorner (2008, vidéo, son, 8’)
“Mansfield 1962″, de William Jones (2006, vidéo, sil., 6’)
“The Unmanned – 2045 – The Death of Ray Kurzweil”, de Raphaël Siboni et Fabien Giraud (2014, vidéo, son, 26’)
“BIT Plane”, de Bureau of Inverse Technology (1999, vidéo, son, 13’)
“On Air”, de Laurent Grasso (2009, vidéo, son, 17’30)
Remerciements : Charlène Dinhut et Maxime Guitton
INFORMATIONS PRATIQUES :
Cinéma des Cinéastes – Le 23 juin 2015 – 20h15
7 avenue de Clichy – 75017 Paris
Tarifs : 9 euros / 7 euros tarif réduit. Séance + exposition au BAL : 11 euros
Créer un homme nouveau, plus performant, plus fort, plus endurant, presque parfait ? Un scénario de science-fiction que la technologie n’est pas loin de permettre aujourd’hui. Avec beaucoup de justesse, ce documentaire nous plonge dans les mutations du futur et les tentatives d’amélioration des performances du corps humain par le biais des machines.
Sauf que le futur, c’est – presque – déjà maintenant. De l’amputation volontaire aux puces électroniques destinées aux malades de Parkinson, du transhumanisme à la procréation assistée, un monde à venir apparaît sous nos yeux et laisse très songeur quant aux dérives du progrès et du fantasme de « l’homme augmenté », un « Homo Technologicus » infiniment plus performant que l’Homo Sapiens… Mais quand l’évolution s’arrêtera-t-elle ?
Précédé de :
LE RÉGULATEUR
Réal. : Philippe Grammaticopoulos (France – 2004 – 15’30) Distr. : Autour de Minuit
Un homme et une femme adoptent un enfant en pièces détachées. Mais le choix des pièces n’est pas facile et l’enfant tant attendu ne sera pas aussi parfait qu’il aurait dû l’être.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Le mardi 14 février 2012 à 19h30 La Gaîté lyrique – Auditorium 3 bis rue Papin 75003 Paris Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif