La Gaîté lyrique présente dans le cadre du cycle Musiquepointdoc
proposé et programmé par Benoît Hické
Et dans le cadre du festival Loud & Proud (2 au 5 juillet 2015)
DYKE HARD Réal. : Bitte Andersson (2014 – Suède – 94’ – VOSTF) Première internationale : Berlinale Panorama
Encore jamais montré à Paris, “Dyke Hard” est une ode lesbienne rock et cinglée aux années 80, à la trash culture et aux séries B. Un nanar politique et joyeux, nourri aux films de John Waters et au soap opera, qui mélange bikers, femmes en prison, riot grrrls, science-fiction, horreur et karaté et qui narre les aventures d’un groupe de rock gouine face à l’adversité.
« Dyke Hard » est le premier film de la réalisatrice suédoise Bitte Andersson, très inspiré par les comédies queer en diable de John Waters. Il nous fait suivre les violentes et cocasses aventures d’un groupe de rock lesbien en 1986, alors qu’il se rend à une « battle of the bands » à l’autre bout du pays. Le voyage – un vrai roman d’apprentissage trash ! – est émaillé de rencontres étranges avec des cyborgs, des fantômes, un boxeur thaï, des filles en roller, des ninjas, un gang de motards, ainsi qu’avec un mystérieux milliardaire, qui va tout faire pour empêcher le groupe d’arriver à temps pour la compétition. Ce film extravagant transpire à chaque plan d’un amour sincère pour les B-Movies, l’univers toc de la Troma, des codes que Bitte Anderson prend un malin plaisir à faire vaciller pour fonder une esthétique très libre et au final très politique. Derrière les paillettes et les blagues, derrière l’hommage à la comédie musicale des années 80, la SF ou le rock FM, se dissimule en effet une vision de la vie et du cinéma qui fait la nique aux certitudes de tous bords. N’oubliez pas de mettre votre ceinture !
INFORMATIONS PRATIQUES : Le dimanche 5 juillet 2015 à 17h30 La Gaîté lyrique – Auditorium 3 bis rue Papin 75003 Paris Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif
DON’T THINK I’VE FORGOTTEN – CAMBODIA’S LOST ROCK’N’ROLL
Réal : John Pirozzi (USA/KH/FR, 2014, 105’, VOSTF)
“Un documentaire (issu de la compétition du festival FAME 2015) qui commence comme un rêve pour “digger” et collectionneur de pépites musicales. Et qui se poursuit comme une fresque historique bouleversante et sanglante.
Dans les années 60 et 70, les musiciens cambodgiens sont à l’écoute des radios américaines qui émettent depuis le Viêtnam. Ils mêlent ces influences aux mélodies et aux rythmes de leur musique traditionnelle, pour donner naissance à une scène et à un son unique. Toute une jeunesse embrasse avec enthousiasme la culture occidentale, et danse au rythme de Sinn Sisamouth et Ros Sereysothea. La guerre, les retournements successifs du prince Sihanouk, puis l’arrivée au pouvoir des Khmers rouges en 1975 viendront balayer ce mouvement. Intellectuels, artistes et musiciens sont arrêtés et éliminés. Débute alors un des génocides les plus brutaux de l’histoire : 2 millions de personnes, soit un quart de la population cambodgienne, y laisseront leur vie.
Dans son précédent documentaire, Sleepwalking Through the Mekong, le réalisateur John Pirozzi accompagnait le groupe californien Dengue Fever, spécialisé dans les reprises de la musique cambodgienne des années 60/70, lors de leur premier voyage le long du Mekong. Il poursuit ici son exploration de cette culture méconnue, qui a bien failli disparaître sans laisser de traces.
À travers des archives somptueuses et des témoignages bouleversants, Don’t Think I Have Forgotten nous projette dans la violence de l’histoire, à travers la disparition et l’anéantissement de tout un pan de la culture cambodgienne, l’extinction pure et simple d’un genre musical et de ses protagonistes” (Olivier Forest)
INFORMATIONS PRATIQUES : Le mercredi 17 juin 2015 à 19h30 La Gaîté lyrique – Auditorium 3 bis rue Papin 75003 Paris Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif
Le Kuduro (littéralement “cul dur”) est un mouvement de culture urbaine né en Angola dans les dix dernières années de la Guerre Civile. Créé au sein des discothèques et rave parties du centre-ville de Luanda à travers une fusion de beats Techno/House et de rythmiques traditionnelles angolaises, le Kuduro a généreusement débordé du centre-ville vers les banlieues. Puis il s’est rapidement répandu à travers l’Angola, l’Afrique et autour du monde. Le Kuduro c’est à la fois une danse, de la musique et un style de vie, les paroles sont inspirées des choses du quotidien, et sa culture est présente un peu partout – que ce soit au coin d’une rue, dans une école, un taxi, ou même un stade de foot.
‘I love Kuduro » suit les stars les plus médiatisées de ce phénomène urbain qui influence aujourd’hui de nombreux jeunes africains, comme Bruno de Castro, Eduardo Paim,Sebém, Nagrelha, Hochi Fu, Namayer, Tchobari, Titica, Francis Boy et Cabo Snoop. Ils nous offrent ici un point de vue unique sur une nouvelle génération de talents angolais.
INFORMATIONS PRATIQUES : Le mercredi 13 mai 2015 à 19h30 La Gaîté lyrique – Auditorium 3 bis rue Papin 75003 Paris Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif
La Gaîté lyrique présente dans le cadre du cycle Musiquepointdoc proposé et programmé par Benoît Hické
MARCHER PUIS DISPARAÎTRE Un film de Romain Kronenberg – 2014 – 43’ réalisé en collaboration avec Benjamin Graindorge VERSION LIVE (60’) avec Romain Kronenberg et Rémi Aurine-Belloc (guitares électriques)
Le film “Marcher puis disparaître” déroule la trajectoire d’un homme qui, arrivant du lointain, traverse le quotidien d’une petite ville turque dont il observe les usages et les lieux au lever du jour : un café, l’ancienne mosquée, les rues qui s’animent, une boulangerie, les jeux sur les tables des cafés. L’homme gagne les limites de la ville que dessine le ballet des camions puis reprend la route, s’enfonce dans les terres et s’éloigne peu à peu de la civilisation ; il traverse un village abandonné puis, à la nuit tombée, franchit l’œcumène et découvre un immense lac salé où il s’abandonne lui-même au climat. À travers ce chemin, le marcheur crée le lien entre la ville et le lac et ouvre alors un dialogue entre des symboles opposés : collectif et individu, concret et abstrait, réel et théorique, documentaire et fictionnel.
Un film produit par Clément Postec pour Too Many Cowboys avec le concours du Centre National des arts plastiques (Image/Mouvement), l’aide de la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques et le soutien du Centre national de la cinématographie et de l’image animée (Nouveaux médias) pour marcherpuisdisparaitre.com. Distribution : pointligneplan et A bras le corps
INFORMATIONS PRATIQUES : Le mercredi 22 avril 2015 à 19h30 La Gaîté lyrique – Auditorium 3 bis rue Papin 75003 Paris Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif
“Marcher puis disparaître” : → 30 avril à 20h00 au MK2 Beaubourg, Paris : projection & rencontre animée par la revue A bras le corps avec Romain Kronenberg et Benjamin Graindorge → 29 avril au 19 juillet à la Villa Bernasconi, Genève : installation dans le cadre de l’exposition Firewalk en compagnie d’Emmanuelle Antille → 30 mai à la Filmoteca, Barcelone : projection dans le cadre du festival LOOP
“Été perpétuel” : → 23 & 24 avril de 18:00 à 21:30 et 25 AVRIL de 14h00 à 19h00 : installation à la Fondation d’entreprise des Galeries Lafayette + projection le 2 JUIN à 19h30 → 2 et 3 mai à 18h30 au Centre Pompidou, Paris : performance dans le cadre du Nouveau Festival
La Gaîté lyrique présente, dans le cadre du cycle Musiquepointdoc proposé et programmé par Benoît Hické, et à l’occasion de la parution du 22e numéro de Volume ! la revue des musiques populaires consacré à la nostalgie
Présentation-débat : “Souvenirs, souvenirs : musique pop et nostalgie”
L’an dernier, Simon Reynolds signait avec Retromania une critique acerbe des tendances nostalgiques de la pop récente, qui, incapable de se renouveler, serait réduite à recycler sans cesse son passé. Mais plus que le symptôme d’un manque d’inventivité, la nostalgie n’est-elle pas inhérente aux musiques populaires ? La musique, art du temps, a toujours eu de nombreuses manières de faire revenir, de suggérer, ou de magnifier un passé disparu, connu ou fantasmé. C’est ce lien ancien entre musiques populaires et nostalgie que cherche à creuser le dernier numéro de la revue Volume ! dans une perspective toujours interdisciplinaire, et à travers l’approche de genres multiples. La présentation, abondamment illustrée d’exemples, cherchera à retracer cette histoire tout en la reliant à l’actualité des sorties musicales.
Table ronde en présence de :
Raphaël Costambeys (Maître de conférences à la Sorbonne Nouvelle, spécialiste des musiques populaires anglaises)
Hugh Dauncey (Maître de conférences à l’Université de Newcastle, directeur du dossier de Volume ! sur la nostalgie)
Keivan Djavadzadeh (Doctorant en science politique, Université Paris 8)
Sophian Fanen (Journaliste et chroniqueur musique)
Christopher Tinker (Maître de conférences à l’Université Heriot-Watt à Edimbourg, co-directeur du dossier de Volume ! sur la nostalgie)