Samedi 9 octobre 2021 – 15h
Grande Galerie de l’Evolution – Auditorium
HOMO BOTANICUS
de Guillermo Quintero (Colombie/France – 2018 – 88 min – VOSTF)
En présence du réalisateur et deVanessa Invernon, botaniste, responsable des collections de l’Herbier du MNHN
Le botaniste Julio Betancur et son disciple Cristian Castro parcourent les forêts tropicales colombiennes pour recenser et classifier infiniment les espèces de plantes du pays. Une quête parfois folle et absurde qui nous plonge dans la poésie de l’homme scientifique et ses obsessions pour comprendre l’histoire de la Nature
DANS LE CADRE DE LA FÊTE DE LA SCIENCE 2021
Film
La bête documentaire
Samedi 2 et dimanche 3 octobre 2021
Projections et rencontres autour du documentaire animalier avec CUBS Éditions
Populaire et très codifié, le documentaire animalier est un genre audiovisuel peu considéré, un spectacle familier et standardisé que nous regardons souvent d’un œil distrait et amusé. Portées à l’écran et enveloppées de perpétuels commentaires, les vies animales ne semblent jamais assez fidèles d’un point de vue scientifique ni assez spectaculaires pour les producteurs de cinéma ou de télévision. Matière complexe et ambiguë, le documentaire animalier témoigne pourtant du regard que nous portons sur les animaux et de la manière dont nous élaborons des histoires naturelles à leur propos.
Le temps d’un week-end de projections et de rencontres, le Muséum national d'Histoire naturelle et CUBS Éditions vous invitent à explorer les formes du documentaire animalier à partir de ses marges et dans la diversité de ses approches. Quel avenir souhaitons-nous à l’objet « documentaire animalier », qui s’inscrit aujourd’hui dans le contexte de la disparition des espèces sauvages, à la croisée de nos savoirs naturalistes, de nos pratiques d’observation et de notre responsabilité envers le vivant ?
CUBS Éditions est un projet éditorial cofondé par Julie Buffard-Moret, artiste et chercheuse, et Agathe Lartigue, vidéaste. Il a pour vocation d’interroger le documentaire animalier en tant que genre audiovisuel, au travers de la création d’une revue et de la production d'événements et de formes artistiques.
SAMEDI 2 OCTOBRE 2021 - 14h30
L'OUMIGMAG OU L’OBJECTIF DOCUMENTAIRE de Pierre Perrault (Québec - 1993 - 28’)
Du fond de la baie aux Feuilles, au creux de la baie d'Ungava, un cinéaste fait le guet. Sa caméra balaie la toundra, à la recherche d'une harde de bœufs musqués refusant obstinément de se faire cible d'un objectif... fût-il documentaire.
L’HOMME AUX ALOUETTES d’Anthony Martin (France - 2008 - 1’35)
Cet extrait des archives personnelles du cinéaste Anthony Martin nous montre un ornithologue au travail. Il nous dévoile les revers cocasses de la passion du naturalisme.
SONGE d’Alexandre Cavadore (France - 2015 - 9’)
Comment décrire la vie d’un rongeur vivant sous terre? Ce film sur le campagnol déploie différents dispositifs d’observation et de mise en scène pour tenter de nous mener à la rencontre de cet animal.
CONFÉRENCE-PERFORMANCE (durée : 30 min)
Par Agathe Lartigue et Julie Buffard-Moret (revue CUBS)
Une histoire non exhaustive du documentaire animalier à travers Youtube
La plateforme Youtube constitue une réserve infinie d’images animales. Les comportements d’animaux sauvages ou domestiques s’y côtoient par le prisme de gestes amateurs, d’archives et d’extraits de films, de vidéos virales ou humoristiques. Ces objets tissent des récits aléatoires au gré de suggestions algorithmiques. Agathe Lartigue et Julie Buffard-Moret nous proposent un chemin au cœur de ce territoire audiovisuel.
LA VALLÉE DES LOUPS de Jean-Michel Bertrand (France - 90’ - 2016)
En présence du réalisateur
Ce film est une quête personnelle, l’histoire d’un pari fou : rencontrer des loups sauvages dans leur milieu naturel. Au bout de trois années passées sur le terrain, le réalisateur parvient à remonter la piste des loups. Petit à petit, il les observe, se rapproche et finit par se faire accepter par la meute. Les prédateurs magnifiques offrent alors un peu de leur intimité à ce drôle de personnage. Le film pose alors la question des limites de cette intimité.
DIMANCHE 3 OCTOBRE 2021 - 14h30
LE TIGRE DE TASMANIE de Vergine Keaton (France - 2018 - 13’)
En présence de la réalisatrice
Un tigre de Tasmanie tourne en vain dans l’enclos d’un zoo. Un glacier fond lentement. Face à sa disparition annoncée, la nature déploie sa fureur, déborde l’image et résiste à l’extinction par la métamorphose.
THE FLIGHT OF AN OSTRICH de Sarah Jessica Rinland (GB/Argentine - 2016 - 4’- VOSTF)
Une classe d’enfants regarde une vidéo pédagogique sur les autruches. L'autruche est dépourvue de cette faculté qui fait la fierté des oiseaux : elle ne sait pas voler.
Ý BERÁ - AGUAS DE LUZ de Sarah Jessica Rinland (GB/Argentine - 2016 - 10’ - VOSTF)
La zone marécageuse d’Ibera est l’une des plus vastes au monde. Les commentaires et les textes mêlent des faits et des récits qui décrivent ce territoire et les êtres vivants qui l’habitent. Le film est une réponse aux documentaires naturalistes réalisés entre 1920 et 1950 par la productrice et réalisatrice Mary Field.
LE CANTIQUE DES CRÉATURES de Miguel Gomes (Portugal - 2006 - 23’ - VOSTF)
Depuis les dédales de nos villes historiques où s’envolent les nuées de pigeons, jusqu’aux found-footage de documentaires animaliers en terres sauvages, passant par la re-création cinématographique de décors « naturels » où vivent carpes et oiseaux enchanteurs, Miguel Gomes nous invite à une rêverie sous le patronage de Saint François d’Assise.
Ce film évoque des questions de vulnérabilité, de cruauté, de compétition dans le monde naturel, et raconte des formes d’amour inconditionnel pour le vivant.
NOUS LA MANGERONS, C’EST LA MOINDRE DES CHOSES d’Elsa Maury (Belgique/France - 2020 - 67’)
En présence d’Elsa Maury, réalisatrice et chercheuse en arts plastiques et de Vanessa Manceron, anthropologue, chercheuse au CNRS, membre du Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie Comparative. Ce film a été réalisé dans le cadre d’une thèse intitulée "Entre art et ethnographie" à l’ERG-Université de Liège.
- Film déconseillé au jeune public -
Nathalie, bergère dans le Piémont cévenol, apprend à tuer ses bêtes. Le film suit les gestes d’une éleveuse qui aime et qui mange ses moutons avec attention. Elle est prise sans relâche dans une interrogation à propos des manières de bien mourir pour ces êtres qui nous font vivre. Quel goût a la tendresse ?
Grande Galerie de l'Évolution
Le Muséum national d’Histoire naturelle présente
En notre ère de changements climatiques, il est temps de redécouvrir la figure de Roger Heim, parmi les pionniers des lanceurs d’alerte en France !
Projection & rencontre
NATURE MORTE
Nature morte (30 min) est un film réalisé en 1967 par Claude Guillemot, sous la direction scientifique du professeur Roger Heim du Muséum national d’Histoire naturelle, avec une participation musicale inédite signée Pierre Henry. Produit par la firme pharmaceutique Sandoz, récemment retrouvé et jamais diffusé en salle depuis 50 ans, ce nouveau document historique exceptionnel constitue un cri d’alarme précurseur sur la dégradation de l’environnement. Alors que les scientifiques continuent à nous avertir de l’effondrement irréversible de la biodiversité, Nature morte prend une saveur amère et une allure prophétique.
La projection sera précédée d’une présentation sur Roger Heim par Vincent Verroust et suivie d’une rencontre avec Elodie Nace, porte parole de l’association ANV COP21 et Olivier Rabourdin, acteur, parrain de la campagne Justice for Krenak.
Une séance proposée et présentée par Vincent Verroust, Centre Alexandre-Koyré (EHESS), chercheur associé à l’Institut des humanités en médecine (Centre hospitalier universitaire vaudois, Lausanne).
INFORMATIONS PRATIQUES :
Samedi 1er juin 2019 – 15h
Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
Evènement |
|
|