Le Muséum et le Cinéma La Clef s’associent pour trois soirées en lien avec l’exposition « Météorites, entre ciel et terre ».
En présence de Matthieu Gounelle, professeur au Muséum et commissaire de l’exposition, et de Titouan Ropert, étudiant en Master Recherche cinématographique à l’université Sorbonne Nouvelle
MELANCHOLIA
Réal : Lars Von Trier
Suède – 2011 – 136 min – VOSTF
Alors que Justine et Michael donnent une réception pour leur mariage, la planète Melancholia se dirige vers la Terre… Justine vit l’un des plus beaux moments de sa vie. Tout a été fait pour que son mariage soit une réussite : le cadre tout d’abord, une immense demeure entourée d’un parc que des illuminations viendront embellir, les invités ensuite, la famille et les amis du couple. La fête bat son plein. Pourtant, la nuit venue, Justine se sent lentement envahie par des doutes sans fondement, un vague à l’âme, une mélancolie étrange.
Parallèlement, avec son télescope, un enfant découvre un corps céleste inconnu dans l’espace. Une planète massive, dont la route pourrait croiser celle de la Terre. Au fur et à mesure que la planète s’approche, le moral de Justine se dégrade.
Sa soeur, au tempérament opposé, essaie de la raisonner…
Le Musée de la Chasse et de la Nature présente
dans le cadre du cycle de projections
proposé et programmé par Charlene Dinhut et Benoît Hické
LE DROIT CHEMIN (Der Rechte Weg)
Réal. : Peter Fischli et David Weiss
2001 (version sous-titrée) ; 1983 (version originale) Vidéo Digital Betacam, PAL, couleur, mono, sous-titres en français Durée 51.24 min/s
Der Rechte Weg est l’une des pièces maîtresses de ce duo d’artistes visuels suisses. Dissimulés sous des costumes, l’un d’ours, l’autre de rat, les artistes discutent, le temps d’une longue errance à travers la campagne, au contact d’une nature sauvage et de ses animaux. Les chemins sont périlleux, les événements nombreux, et le récit déroule une allégorie de ce que serait le destin même. Mais dans ce film aux allures de fable, la farce guette toujours : les deux artistes sont joueurs, s’efforcent de brouiller les pistes du genre et de savourer l’inattendu. Les costumes sont grossiers, les gestes maladroits, les propos oscillent entre philosophie et extravagances. Dérision et impertinence se mêlent aux hautes considérations, tandis que ce road-movie à pied et en fourrure prend le pari de faire vaciller nos repères et valeurs.
Dans le cadre de Animal on est mal au château de Rentilly, une exposition proposée par le FRAC Île-de-France en partenariat avec le musée de la Chasse et de la Nature.
Précédé de :
VOIE DE MOINDRE RÉSISTANCE (Der Geringste Widerstand)
Réal. : Peter Fischli et David Weiss 2001 (version sous-titrée) ; 1981 (version originale)
Vidéo Digital Betacam, PAL, couleur, mono, sous-titres en français Durée 29.40 min/s 2001-058
Collection du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève
INFORMATIONS PRATIQUES : Le mercredi 30 novembre 2016 – 19h30 Auditorium du Musée de la Chasse et de la Nature 62 rue des Archives – 75003 Paris Tarif unique de 6 euros
La séance est suivie d’un verre amical offert par le musée. Le billet permet de visiter le musée gratuitement pendant un mois à compter de sa date d’émission. Réservation conseillée auprès de Françoise Fesneau : 01 53 01 92 40 / conf-expo@chassenature.org Règlement sur place le jour de la séance
A l’occasion de l’exposition « Images à charge, la construction de la preuve par l’image » (du 4 juin au 30 août, dans le cadre des 5 ans du BAL), les trois séances, constituées pour la plupart de films d’artistes ou expérimentaux, proposent d’appréhender la puissance de persuasion des images. Images enregistrées par des caméras de surveillance ou par des drones, images prises sur le vif ou found footage, ce sont les modalités visuelles du contrôle sur le citoyen qui sont convoquées. Avec la nécessité, pour reprendre l’impératif de Michel Foucault, de déconstruire les structures fondatrices de nos sociétés pour mieux les sonder.
Une programmation de Benoît Hické
La charge de l’image
De sources documentaires, les situations ici filmées dévoilent des lieux inaccessibles, des scènes mystérieuses. “Body Trail” se situe entre la scène de crime et la performance filmée. Les corps gisent, troublantes sculptures de chair. “Mansfield 1962″ a été réalisé à partir d’images « found footage » prises pendant l’été 1962 par la police dans des toilettes publiques d’une petite ville de l’Ohio. A travers un miroir sans teint, il s’agissait de collecter des images à charge contre des pratiques sexuelles illicites. Le corps est aussi au centre de “The Unmanned – 2045 – The Death of Ray Kurzweil”. Le théoricien du transhumanisme et sa descendance supposée sont filmés dans une forêt au moyen de drones permettant d’envisager une autre forme de limite biologique. Dans “BIT Plane”, un avion télécommandé, équipé d’une caméra vidéo, survole illégalement la Silicon Valley, en un pied-de-nez précurseur et transgressif. Le faucon, dans “On Air”, se voit investi d’une mission d’espionnage au Moyen Orient. Un écho réflexif sur les outils modernes et archaïques de contrôle.
“Body Trail”, de Michael Palm et Willi Dorner (2008, vidéo, son, 8’)
“Mansfield 1962″, de William Jones (2006, vidéo, sil., 6’)
“The Unmanned – 2045 – The Death of Ray Kurzweil”, de Raphaël Siboni et Fabien Giraud (2014, vidéo, son, 26’)
“BIT Plane”, de Bureau of Inverse Technology (1999, vidéo, son, 13’)
“On Air”, de Laurent Grasso (2009, vidéo, son, 17’30)
Remerciements : Charlène Dinhut et Maxime Guitton
INFORMATIONS PRATIQUES :
Cinéma des Cinéastes – Le 23 juin 2015 – 20h15
7 avenue de Clichy – 75017 Paris
Tarifs : 9 euros / 7 euros tarif réduit. Séance + exposition au BAL : 11 euros
A l’occasion de l’exposition « Images à charge, la construction de la preuve par l’image » (du 4 juin au 30 août, dans le cadre des 5 ans du BAL), les trois séances, constituées pour la plupart de films d’artistes ou expérimentaux, proposent d’appréhender la puissance de persuasion des images. Images enregistrées par des caméras de surveillance ou par des drones, images prises sur le vif ou found footage, ce sont les modalités visuelles du contrôle sur le citoyen qui sont convoquées. Avec la nécessité, pour reprendre l’impératif de Michel Foucault, de déconstruire les structures fondatrices de nos sociétés pour mieux les sonder.
Près de la gare de Pékin, ils sont des milliers venus de toute la Chine porter plainte contre les injustices et abus des autorités locales. Faute de se faire entendre dans leur province, ces modestes paysans, ouvriers ou petits propriétaires se voient contraints de faire le voyage vers la capitale pour tenter d’obtenir réparation. Amassés dans un bidonville, ils subissent les pressions de la police et de l’administration. Zhao Liang documente ce combat, caméra légère au poing. Tourné sur une dizaine d’année jusqu’aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008, ce film donne à voir ceux que le pouvoir central cherche à rendre invisibles. Ces images sont celles qui manquent.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Cinéma des Cinéastes – Le 16 juin 2015 – 20h15
7 avenue de Clichy – 75017 Paris
Tarifs : 9 euros / 7 euros tarif réduit. Séance + exposition au BAL : 11 euros
A l’occasion de l’exposition « Images à charge, la construction de la preuve par l’image » (du 4 juin au 30 août, dans le cadre des 5 ans du BAL), les trois séances, constituées pour la plupart de films d’artistes ou expérimentaux, proposent d’appréhender la puissance de persuasion des images. Images enregistrées par des caméras de surveillance ou par des drones, images prises sur le vif ou found footage, ce sont les modalités visuelles du contrôle sur le citoyen qui sont convoquées. Avec la nécessité, pour reprendre l’impératif de Michel Foucault, de déconstruire les structures fondatrices de nos sociétés pour mieux les sonder.
Histoires de l’œil
Trois mois après la catastrophe de Fukushima, une caméra de surveillance installée sur le site déverse son flux visuel sur la page officielle de l’exploitant de la centrale. 4″ bâtiments face à la mer” de Philippe Rouy est un montage de ces images, qui subvertit l’intention officielle de “transparence des opérations de sécurisation”. L’entreprise panoptique est mise à mal comme dans le film “I Only Wish I Could Weep”, archive de The Atlas Group. Cette fiction, construite par l’artiste libanais Walid Raad, présente les bandes vidéo conservées de l’opérateur 17, agent de renseignement assigné au contrôle de l’activité de la Corniche, lieu populaire de Beyrouth. Les mécanismes de surveillance sont disséqués également dans “Prison Images”, composé de citations de films de fiction (Genet, Bresson), de documentaires et d’images de caméras de surveillance grâce auxquels Harun Farocki montre et démonte l’envers d’un lieu par essence clos sur lui-même. Une réflexion dialectique sur les puissances de l’image.
“4 bâtiments face à la mer“, de Philippe Rouy (2012, vidéo, sil., 47’)
“I Only Wish I Could Weep, Operator #17″, de Walid Raad (The Atlas Group) (2002, vidéo, sil., 7’36)
“Prison Images”, de Harun Farocki (2000, vidéo, son, 60’, VOSTF)
INFORMATIONS PRATIQUES :
Cinéma des Cinéastes – Le 9 juin 2015 – 20h15
7 avenue de Clichy – 75017 Paris
Tarifs : 9 euros / 7 euros tarif réduit. Séance + exposition au BAL : 11 euros