Réal. : Antoine Viviani (France – 2015 – 85’) Projection en présence du réalisateur et suivie d’une table-ronde avec les écrivains Alain Damasio et Nancy Huston
“Ce film est un essai documentaire qui questionne le monde de mémoire auquel nous contribuons tous en numérisant un peu plus chaque jour nos vies et notre environnement. C’est un conte philosophique qui explore les limbes d’Internet comme s’il s’agissait de notre au-delà. La voix d’un esprit mystérieux (interprété par Nancy Huston) se réveille dans le dédale des centres de données du réseau mondial. Comme s’il ne restait plus sur Terre que cette immense machine, toujours en activité. En plongeant dans sa mémoire, elle observe, fascinée, l’étrange vie qui y réside, peuplée de personnages fantomatiques (pères fondateurs d’Internet, dirigeants de Google, archivistes numériques, etc). Envoutée par les promesses de ce monde, elle s’abandonne lentement à lui. Devenue pur esprit, elle erre dans cet au-delà en essayant de ressentir à nouveau ce qu’est la nostalgie. Que sommes-nous tous un train de construire avec ce monde de mémoire numérique ? S’agit-il d’une nouvelle cathédrale, fondement d’une nouvelle civilisation, ou bien du plus grand cimetière de notre histoire ?”
Le mercredi 30 mars 2016 à 19h30 La Gaîté lyrique – Auditorium 3 bis rue Papin 75003 Paris Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif
LE CHEMIN DES ONDES Ces deux films singuliers questionnent notre rapport ambivalent aux technologies, de l’addiction à la promesse d’un avenir meilleur, de la maladie à l’asservissement. La Terre tourne-t-elle mieux depuis que l’Homme lui impose son empreinte ? Peut-on maîtriser les flux d’informations que nous générons et quels sont les impacts des Big Datas sur notre environnement ? En ces temps de prise de conscience aigüe des problématiques climatiques et plus largement écologiques, est-il encore possible de négocier avec nous-mêmes ? Cette séance très spéciale ouvre la discussion.
ZONE BLANCHE
Réal. : Gaëlle Cintré (2014 – 22′)
En présence de la réalisatrice
Souffrant d’un syndrome aigu d’intolérance aux champs électromagnétiques, quatre femmes se voient contraintes de survivre en marge du monde. Le quotidien de ces électro-hypersensibles oscille entre retour à un mode de vie primitif et science-fiction post-apocalyptique. Ne supportant même plus la proximité du courant électrique ou de batteries, le film a dû se faire sans électricité.
ALL THAT IS SOLID MELTS INTO DATA
Réal. : Boaz Levin et Ryan S Jeffery (Allemagne/France/EU – 2015 – 60′ – VOSTF)
”Intégrant, comme cela devient fréquent dans le documentaire (et même dans la fiction), des captures d’écran d’internet, notamment de Google maps, ce film aux résonances politiques répertorie avec images, documents et chiffres à l’appui, les principaux centres de données des grandes plateformes d’Internet (comme Google,
Facebook, Apple, etc.), aux Etats Unis, principalement. Froide analyse, à la limite de l’espionnage industriel (on pense à WikiLeaks), sur la forme et l’architecture de ces immenses bâtiments, pour la plupart aveugles et anonymes, où sont stockées les informations collectées par leurs sites. Ces usines énergivores, énormes consommatrices d’eau et d’électricité, génèrent non seulement des problèmes écologiques, mais leur expansionnisme galopant ne semble répondre à aucune nécessité rationnelle. Une analogie avec un célèbre paradoxe de Borges sur la carte et le territoire clôt magistralement cette démonstration finement
polémique” (Vincent Ostria, Les Inrocks)
INFORMATIONS PRATIQUES :
Le mercredi 9 décembre 2015 à 19h30 La Gaîté lyrique – Auditorium 3 bis rue Papin 75003 Paris Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif
Le Musée de la Chasse et de la Nature présente dans le cadre du cycle de projections proposé et programmé par Charlene Dinhut et Benoît Hické
FROM GULF TO GULFTO GULF Réal. : Shaina Anand et Ashok Sukumaran (Inde/Emirats arabes unis, 2013, 80’)
L’imaginaire de la mer redessiné au rythme du quotidien : le film offre une fenêtre prodigieuse sur la routine de marins en mer d’Arabie. Les zones portuaires, les déchargements de cargaison, les tempêtes mais aussi les temps libres, les dauphins joueurs, les sourires de ces hommes en mer…
Ces images sont le résultat de quatre années d’échanges et d’amitié entre les artistes et ces marins qui ont tourné eux-mêmes, via des téléphones, beaucoup des vidéos se relayant ici. Nous sommes face à un film dont la générosité crève l’écran, à un témoignage de l’homme apprivoisant les eaux pour le commerce, à des lettres d’amour en images et en musique, tandis que se dessinent à l’horizon les côtes et ports pétroliers d’Inde, d’Iran, du Pakistan.
Les deux réalisateurs travaillent au sein de CAMP (www.camputer.org). Ce film s’inscrit dans leur projet multifacette Wharfage, qui eut comme point de départ les ports de Sharjah.
INFORMATIONS PRATIQUES : Le mercredi 19 novembre 2014 – 19h30 Auditorium du Musée de la Chasse et de la Nature 62 rue des Archives – 75003 Paris Tarif unique de 6 euros
La séance est suivie d’un verre amical offert par le musée. Le billet permet de visiter le musée gratuitement pendant un mois à compter de sa date d’émission. Réservation conseillée auprès de Françoise Fesneau : 01 53 01 92 40 / conf-expo@chassenature.org Règlement sur place le jour de la séance
Un cycle proposé et programmé par Charlène Dinhut et Benoît Hické
LE CHANT DES ONDES – SUR LA PISTE DE MAURICE MARTENOT
Réal. : Caroline Martel (Canada, 2012, 96’)
En présence de Jean-Louis Martinot et de Nathalie Forget (du groupe Ulan Bator)
Après Le fantôme de l’opératrice (2004), Caroline Martel poursuit le rêve inachevé de ce visionnaire inclassable qu’était Maurice Martenot (1898-1980). Elle nous fait découvrir un cercle de passionnés qui, en France comme au Québec, cherchent dans des studios, caves, laboratoires scientifiques ou ateliers, à interroger le mystère de l’instrument. Parmi eux, Jean-Louis Martenot, qui veille à garder vivant le legs des innovations musicales et pédagogiques de son père. Suzanne Binet-Audet, la « Jimi Hendrix » des ondes, rencontre dans les coulisses Jonny Greenwood (Radiohead). Jeanloup Dierstein, luthier de l’électronique du XVIIe arrondissement de Paris, façonne de son côté un nouveau prototype – en rêvant, comme l’inventeur « et de nuit et de jour ». Avec lui, nous sommes les témoins de ce qui pourrait être une résurgence historique de cette invention musicale majeure du XXe siècle.
INFORMATIONS PRATIQUES : Le 18 juin 2014 à 19h30
La Gaîté lyrique – Auditorium 3 bis rue Papin 75003 Paris Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif
Réal. : Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor (France/Etats-Unis, 2013, 87’)
En embarquant sur un chalutier pour dresser le portrait d’une des plus vieilles entreprises humaines, Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor témoignent, dans un flot d’images sidérant, de l’affrontement qui engage l’homme, la nature et la machine. Tourné à l’aide d’une dizaine de caméras numériques ballottées au gré du vent et des vagues, sanglées aux corps des pêcheurs, aux cordages du bateau, gommant tous repères, et où la mer et le ciel finissent par se confondre, ce documentaire nous avertit des menaces de la pêche intensive autant qu’il révèle la beauté foudroyante des entrailles de l’océan.