
Projection « Le rock expérimental des Instants Chavirés » (1ère française) – Le 19/09/2018 à la Gaîté Lyrique
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La Gaîté lyrique présente
dans le cadre du cycle Musiquepointdoc
proposé et programmé par Benoît Hické
YANGON CALLING – PUNK IN MYANMAR (première française)
Réal. : Alexander Dluzak et Carsten Pieflke (Allemagne, 2012, 60’, VOSTA)
Surabaya, Indonésie, labyrinthe de fer et de béton. Au coeur du chaos urbain, toute une jeune génération se rassemble et réinvente le Black Metal, mêlant les codes occidentaux aux croyances magiques. À travers le parcours de trois membres de cette scène, nous découvrons une musique vivante, cathartique, à la fois blasphématoire et sacrée.
Auditorium – 19h30
Entre le démantèlement des acquis du socialisme engagé par la gauche libérale et le repli nationaliste d’une droite qui se dit “sociale”, la démarcation traditionnelle entre la droite et la gauche a laissé place à une confusion idéologique à laquelle nous devons désormais aussi faire face.Un documentaire étonnant, générationnel, brut et politique (sélectionné notamment au festival Cinéma du réel 2012, et qui sortira prochainement en salles).
La Gaîté lyrique présente
Le cycle Musiquepointdoc
Proposé et programmé par Benoît Hické
En présence du réalisateur Yves-Marie Mahé et de Emmanuel Boussuge, animateur de la revue Recoins qui consacre dans son nouveau numéro un long article à l’histoire des Monks.
ALIÉNATION ET HIÉRARCHIE (OU L’ANTI DUTRONC)
Réal. : Yves-Marie Mahé (France – 2012 – 22′)
En 1966, les frais de la guerre du Vietnam amènent des suppressions de postes dans les universités américaines. Le Français Joël Sternheimer voit son poste d’assistant à Princeton supprimé. Voyant le chanteur Antoine devenir un phénomène en France, son diplôme d’ingénieur le mettant à part du monde classique de la pop, le docteur en physique théorique (il a alors 23 ans) décide de faire à son tour un disque.
Revenu en France, il passe avec succès une audition chez Disc’AZ et enregistre en quelques jours en 1967, sous le pseudonyme d’Évariste (en référence à Évariste Galois), un disque qui connaît un vif succès : « Connais-tu l’animal qui inventa le calcul intégral ? ». Le disque est très critique envers Antoine et Jacques Dutronc (cité régulièrement dans ses chansons jusqu’en 1974). Cette escapade se voulait au départ sans lendemain. Mai 68 pousse le chanteur à reprendre la guitare pour enregistrer, en autogestion cette fois un disque aux accents plus clairement politiques.
Suivi de :
MONKS – THE TRANSATLANTIC FEEDBACK
Réal. : Dietmar Post et Lucia Palacios (Allemagne – 2006 – 100′ – VOSTFR)
Prod. : Play Loud !
« Les Monks étaient 5 GI’s perdus en Allemagne durant la Guerre Froide. Peu passionnés par la routine militaire, ils comprirent vite qu’il était possible, au sein même de l’armée américaine, d’animer fructueusement leurs journées en faisant de la musique. Rock’n’roll, rhythm’n’blues, instrumentaux à guitare, ils étaient capables de donner au public ce qu’il voulait. Or, plus que nulle part ailleurs, le public allemand était insatiable en fait de musique anglo-saxonne. Et cet appétit décupla encore quand la vague beat déferla, au début des années 60. Le groupe ajouta alors sans problème ce nouvel ingrédient à sa mixture. Libérés de leur service, les cinq soldats restèrent dans cet éden de la musique pop où s’étaient aguerris avant eux d’étranges scarabées à frange. En 1965, les Torquays, c’était leur premier nom, se muèrent en Monks sous l’influence de managers locaux tout frais sortis des meilleures écoles d’art allemandes. De la rencontre des musiciens américains et des créateurs avant-gardistes allemands naquit un des plus incroyables condensés d’énergie (brute) jamais recensés dans l’histoire du rock.
Avec leur aube noire, leur tonsure et leur sourire ravageur, les Monks inventaient en 1965 un son inédit annonçant pêle-mêle le hard-rock, le punk, le krautrock ou la techno. Minimalisme musical et théorique radical, attitude de défi difficile à cerner, chansons d’amour pleine de rage (et vice-versa), brûlots anti-guerre du Viêt Nam, les Monks détonnaient dans le paysage des swinging 60’s et n’eurent pas immédiatement l’écho auquel ils auraient pu prétendre. Ce n’est qu’à la fin des années 90, longtemps après leur séparation, qu’ils découvrirent, avec grande surprise, qu’ils n’avaient cessé d’influencer les aventures musicales les plus étranges. Faust, Suicide, The Fall, les White Stripes, Throbbing Gristle, John Spencer Blues Explosion, les Beastie Boys, Yo LaTengo, pour ne citer que quelques noms, autant de musiciens qui clamaient avoir été marqués à vie par les Monks. La réhabilitation était en marche. Une reformation du groupe dont les membres s’étaient perdu de vue s’organisa, un album hommage suivit, puis le film de Dietmar Post et Lucia Palacios, Monks -The Transatlantic Feedback, sorti en 2006, un des plus beaux documentaires (et des plus intelligents !) consacrés à des musiciens des 60’s ». (Emmanuel Boussuge)
INFORMATIONS PRATIQUES :
Le mercredi 21 novembre 2012 à 19h30
La Gaîté lyrique – Auditorium
3 bis rue Papin 75003 Paris
Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif
La Gaîté lyrique présente
Le cycle Musiquepointdoc
Proposé et programmé par Benoît Hické
TAQWACORE : THE BIRTH OF PUNK ISLAM
Réal. : Omar Majeed (Canada – 2009 – 80′ – VOSTF)
Prod : Eyesteel Film
Basé sur le livre de Michael Muhammad Knight
En présence de Kim Badawi, photographe
Ces groupes s’appellent The Kominas, The Secret Trial Five ou Al-Thawra et se sont créés une petite notoriété depuis quelques années. Leurs signes distinctifs ? Ils prient Allah (avec plus ou moins de conviction) tout en vénérant Black Flag. Ils viennent des quartiers pauvres des grandes villes américaines et revendiquent le droit de pratiquer leur foi comme ils l’entendent. On les a réunis sous le terme générique de Taqwacore ( “hardcore” et “taqwa”, la piété en arabe), allusion au roman de l’écrivain américain Michael Muhammad Knight (The Taqwacores, Hachette). Publiée au début des années 2000, cette histoire d’une bande de jeunes musulmans de Buffalo se découvrant une nouvelle raison de vivre grâce à la musique punk a été le manifeste de nombreux jeunes en quête d’identité.
Aucun précepte ici, mais plutôt une volonté commune d’un islam arraché au traditionalisme et à l’idéologie et dont le punk allait être à la fois le révélateur et l’expression. Fondé par quatre musiciens de Boston, The Kominas reste le premier grand groupe de Taqwacore grâce à quelques hymnes : Rumi Was a Homo ou Sharia Law in the USA, une variation des Sex Pistols (“I am an islamist, I am the antichrist”) nourrie de mélodies orientales. Ce documentaire est un journal de tournée, où l’on retrouve The Kominas sur la route, accompagnés par Michael Muhammad Knight, des petites salles américaines jusqu’au Pakistan. Choc des cultures et basculement existentiel.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Le mercredi 18 juillet 2012 à 19h30
La Gaîté lyrique – Auditorium
3 bis rue Papin 75003 Paris
Tarifs : gratuit pour les adhérents / 3 euros tarif réduit / 5 euros plein tarif